L’europe est à nouveau dans l’inquiétude.
Certes, les dirigeants européens continuent à faire des discours optimistes concernant la crise de la dette au sein de la zone euro, ce qui conduit le public à croire que le pire est derrière nous. Mais en sommes-nous bien sûrs ?
George Soros, le milliardaire qu’on ne présente plus, déclarait il y a quelques jours que la crise de la dette européenne « s’aggrave » et qu’elle « pourrait même détruire l’Union européenne. »
La crise de l’Europe et de l’euro est définitivement une crise de la dette, et plus spécialement des dettes souveraines.
Si chacun, au sein de l’union européenne s’efforce d’effacer les déficits énormes en comprimant les dépenses de fonctionnement, la démarche n’est pas toujours suivi d’amélioration, et tend à peser sur la croissance de la zone Euro.
Les pays de la zone euro qui sont les plus faibles risquent d’être durablement ébranlés, et les économies drastiques, promises ou en voie de mise en place risque de ne pas suffire pour honorer les engagements.
Certaines voix commencent à s’élever pour dire que le problème de la zone euro, c’est … l’euro lui-même, et que quelque soit les démarches entreprises pour tenter de le sauver, la démarche est sans issues. La monnaie unique empêche en effet de procéder à des dévaluations, et à des émissions de monnaies qui seraient pourtant de précieux instruments pour maintenir un niveau de croissance permettant à l’Europe de sortir de l’ornière.
La disparité des économies européenne est finalement en cause. Une monnaie unique pour des états disparates, ne serait ce pas là, la cause de tous les maux ?
Et comme l’Europe, sous l’impulsion allemande refuse d’impliquer sa Banque Centrale dans la résolution du problème, l’avenir peut paraître bien sombre. Les Etats-Unis avait utiliser la Réserve Fédérale pour faire jouer le levier monétaire, mais c’est impossible en Europe car si la BCE aidait la Grèce, cela pourrait nuire gravement aux autres pays de la zone euro.
Par conséquent, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce n’ont pas d’autres choix que de refinancer leur dette sur les marchés, au prix des marchés. Il est illusoire de penser pouvoir régler le problème de la dette, en s’endettant un peu plus.
Il faut s’y résoudre, les concepteurs de l’Euro, Jacques Delors en tête, n’ont rien prévu pour faire face à une défaillance ou à des difficultés au sein de l’Union Européenne.
Une victoire de François Hollande, face à l’actuel président Sarkozy qui avait été un acteur majeur du plan de lutte contre la crise grecque à base de rigueur voir d’austérité, changera la donne. François Hollande a fait de la renégociation des accords de stabilisation de la zone euro l’une de ses promesses de campagne.